Cassio mots : 28
| Sujet: remords posthume Ven 9 Juin - 16:56 | |
| | cassio, arzhel dossier médical
21 ans // rétinoblastome, tentative de suicide.
nom complet : cassio arzhel sexe : homme date de naissance : 23 août 1995 lieu de naissance : Iverness pays de naissance : Écosse quelques traits de caractères : lunatique, contradictoire, doux, explosif, menteur, créatif, rêveur, silencieux, futé, observateur, volatile, amer, rancunier, vif, sarcastique, cynique, naïf quand l'envie lui prends. numéro d'urgence : kisos et ses prunelles sombres, kisos qui ne réponds plus. c'qu'il y avait dans tes poches : la sonnerie étouffée de ton portable qui t'écorche les tympans, flacon translucide de pilules sourires, briquet gribouillé de tes écrits bâclés et tes précieuses cigarettes.
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jolis mots autrefois, t'aimais la vie. autrefois, t’étalais ta vision du monde sur tes toiles trop blanches pour tes envies technicolor atomiques. t'avais des étoiles pleins la tête et des rêves si vastes qu'ils ont bien fini par t'engloutir tout entier dans leurs flots. tu t'es noyé quelque part entre tes peintures colorées et les volutes de fumées médusées de tes tiges de poison volatiles. quelque part entre la joie et la mélancolie constante. les portes qui claquent dans leurs gonds, qui t'éclatent à la figure dans un hurlement échardes. les sentiments qui se perds, les pensées qui s'évaporent. se rechercher la mort pour se prouver qu'on existe encore. si t'avais su, t'aurais fuis la mort avec son haleine putride et ses griffes acérées. t'aurais couru, t'aurais accroché un sourire sur ton visage blafard aux expressions désespoir, t'aurais lancé tes clopes cancer au large, t'aurais laissé tes pilules sourires dans les poches de ton revendeur favori, t'aurais foutu un peu la paix à ton corps, t'aurais rangé tes poings écorchés dans tes manches aux effluves sanguines, t'aurais laissé tes lames de rasoir au détaillant du coin de la rue, tu les aurais pas fait glisser avec une violence fulgurante sur ton épiderme.
karma deux semaines dans le comas, deux semaines dans le néant de ton crâne engourdis. échec de ton plan d'évasion aux relents de rage, un arrière goût dégueulasse sur la langue. t'as cette impression d'avoir le cerveau dans les airs, les pensées qui s'envolent comme elles s'inventent. t'as cette impression désagréable d'avoir le sang gelé, comme figé dans tes veines. et puis et puis les prunelles rivées sur le plafond blanc immaculé misère, ça t'es revenu. la lame entre tes doigts tremblants, les prunelles océaniques noyées de flots brouillant ta vision, son rire dans ta tête, en échos aux picotements parsemés sur ta peau. et puis la rage, de vivre, de respirer, d'être là, à bout de souffle. et puis ton reflet dans le miroir, un regard désolé à ton être chétif. papa ne te regrettera pas. t'es pas l'homme qu'il voulait que tu sois, t'as pas son sens des affaires. maman, maman elle survivra entre ses jolies bouteilles euphories. kisos, elle est partie sur ses longues jambes, avec ses mots soleils et ses prunelles nuits d'été. dis-moi cassio, ça sers à quoi de continuer. de traîner ta carcasse dans les rues? à rien, ça sers à rien.
et puis te voilà, incapable de faire une sortie de scène correcte. les poignets lacérés, rappel de tes échecs. les bras troués perfusions, les machines qui font du bruit et les relents antibactériens qui t'assaillent les narines. t'as pas plus de temps pour vagabonder dans tes pensées vaseuses, une infirmière et un homme que tu suppose être médecin, peut-être psychiatre, vu l'état de tes poignets taillés maladroitement. tu savais pas toi, pauvre cassio, qu'il y avait pire que la mort, pire que la vie, pire que les embûches, pire que ton alcoolique de mère aux paroles en l'air, pire que ton géniteur et ses attentes grandioses aux absences répétées, pire que le bruit des talons de kisos sur le béton, pire que ses désolé vides de sincérité.
rétinoblastome. Le rétinoblastome est une tumeur maligne de la rétine, d'origine génétique, apparaissant habituellement avant l'âge de 5 ans. les scans subi pendant que tu valsais dans les ténèbres de ton comas ont révélé que t'avais réussi à t'attirer l'impossible, un rétinoblastome. t'as pas compris au début. t'as pas compris que t'allais perdre la vue, qu'avec le temps, tu serais plongé dans le noir, qu'on éteindrait la lumière sur les couleurs. t'as pas compris que tu devrais passé par des doses massives de chimiothérapie pour que le technicolor auquel tu tenais si précieusement ne s'affadisse pas. karma comme un coup de poing dans le ventre, le souffle coupé, l'amertume à la bouche. l'espoir d'une nouvelle tentative d'évasion évincées à l'annonce d'une chambre à ton nom réservée dans l'hôpital, avec un suivi psychiatrique comme bonus. la panique qui te lacère les sens, ton corps qui bouge sans ton consentement, qui se débat. ton poing dans les airs, puis la douleur, sur tes plaies, dans ton sang. les jointures déchirés, un médecin écorché, une dose de tranquillisant. tu vacilles encore, pauvre funambule.
autrefois, autrefois, t'aurais pas baissé les bras. tu te serais battu pour la pigmentation qui constituait la vie en soit. autrefois t'aurais voulu t'en sortir, avoir une chance d'être heureux, de voir le monde évoluer, changer. autrefois t'aurais essayé de garder le sourire, de lever la tête bien haute et d'envoyer la mort valser aux Enfers.
maintenant, maintenant, c'est différent. t'es plus le même, t'as perdu tes rêves entre les constellations éparses dansant dans le ciel d'encre. t'as perdu les choses qui donnent une valeur à la vie, les choses qui font qu'un homme en est un, tu t'es perdu, quand la maladie qui te ronge les globes oculaires est entrée dans ta vie comme ont explose un pays. t'es plus toi, cassio. depuis un moment déjà, t'as les phalanges tremblantes qui se refusent à peindre quelque chose de concret, t'as les prunelles verre d'eau, des puits de larmes dans le coeur. tu te cache derrière tes sourires hautains pour compenser avec l'amertume qui orne ton âme fatiguée. t'as plus la force, t'aimerais laisser la Mort prendre ton être, te dévorer tout entier, exorciser ton existence damnée. pourtant, il y a pire. il y a les leucémies, les maladies qu'ont ne guérit pas, les arythmies, les schizophrénies, les neuropathie motrices mutliphocales, et puis y'a toi. l'aveugle en devenir, le coeur à la mer, les pieds trop encrés sur terre.
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| bleu amiante // stéphanie âge : 21 ans pays : Canada échelle de douleurs : 5 t'aimes quoi dans la vie : mon fils, le bruit du vent dans les feuilles, le soleil qui chauffe la peau, mes proches, écrire, dessiner, la musique, harry potter, la poésie, la série de l'impossible et nicolas dickner. dédi : peach' et kozmic blues pour les avatars, les icons viennent de trop d'endroit, de bazzart plus précisément, tumblr et imgur compris. |
Dernière édition par Cassio le Sam 10 Juin - 17:52, édité 13 fois |
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Invité Invité
| Sujet: Re: remords posthume Ven 9 Juin - 17:56 | |
| Y a quelque chose de sauvage qui émane de cette page... J'adore. Bienvenue, éblouis-nous <3
Dernière édition par Loup le Mar 4 Juil - 18:32, édité 1 fois |
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Mélusine mots : 121
| Sujet: Re: remords posthume Sam 10 Juin - 21:19 | |
| ok, je suis bouche bée. c'est très beau, très très beau et en même temps ça fait mal de voir ce que traverse Cassio, mais c'est un superbe personnage alors je vais juste te valider et aller contempler tes futurs rps. bienvenue... |
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