intervention (non) angélique - Doni

Who's run the world ? Forcément, Samantha. Notre petite ange se déhanche et ses pieds nus ne semblent pas toucher le sol. Ses cheveux peroxydés mouillés qui collent à son crâne. Une main dans ses cheveux et tout est renvoyé en arrière. On lui avait dit pourtant de ne pas courir sous les jets d'eau dans le jardin pour arroser la pelouse. Cependant, Samantha n'écoute personne. Ce n'est pas les médicaments qui doivent embrouiller ses pensées ou le corps médical qui pourront couper les ailes de cette ange. Les bras aussi large que le couloir, ses doigts semblent caresser chaque côté. Elle agite ses poignets comme si une mélopée courrait dans l'air. Une cigarette entre ses lèvres roses, elle la mâchouille, elle la torture.
Conrad ne fume pourtant pas. Il a toujours détesté ce goût acre qui s'accroche à ses cordes vocales. Cependant, il n'a jamais pu lutter contre ses voix. Il est le  bateau, mais il n'a aucun pouvoir sur la direction. Il a lutté un temps, mais il a arrêté depuis longtemps, les médicaments aidant.
Samantha passe finalement devant cette chambre qui a toujours sa porte fermée. Cela l'amuse. Elle pourrait frapper, mais elle n'en fait rien. Elle tire plutôt à la place une taff de sa fraise incandescente. Le feu allume son visage de démone, oui, les braises de l'enfer ont brulés tes ailes mon enfant.
Elle pousse la porte violemment avec son pied. C'est l'heure de la fouille, mon beau, enlève moi ce pantalon, qu'on fasse un petit touché rectal. Non, elle ne connait pas la personne dans cette chambre. Aucune amitié. Aucune justification de cet humour graveleux. Juste elle-même.
Elle se plaque contre le mur, les jambes et les bras croisées contre son cœur. Les cendres au bord de sa cigarette qui ponctuent les silences de ce moment gênant - mais pas pour Samantha. Non, je déconne. Relaxe-toi. Elle le fixe et ajoute : Tu es trop mignon pour rester enfermé, toi. Moi, c'est Samantha et toi ? Elle s'approche et tends sa main comme une princesse, s'attendant à un baise-main, éclairant la pièce de son vernis arc-en-ciel qui pète plus que ses cheveux peroxydés, c'est pour dire.

Samantha s'amuse de ces éclairs qui se jettent à ses pieds, comme pour l'ordonner de déguerpir. Elle est plutôt du genre à danser le flamenco devant cette animosité - tout à fait naturel. Samantha, elle, préfère offrir son plus beau sourire : une demi-lune de dents de lait crème. Déjà, ma mère est morte merci de me rappeler. Et, bang dans les dents. C'est simplement pour faire pleurer dans les chaumières. Il n'y a aucune larme dans ses yeux. Et, tu devrais plutôt aérer, au lieu de rester enfermé, cela sent la bite. Samantha, dans toute sa finesse et sa légèreté : un éléphant dans un magasin de porcelaine. Après, un signe de la main devant son nez pour accompagner ses paroles. Elle fait le tour de la chambre. On a repoussé sa main et on veut clairement pas d'elle, mais comme le choléra, elle s'accroche. Elle s'arrête devant la commode du propriétaire des lieux et l'ouvre. Elle sort un premier vêtement et le colle à son torse. Par contre, sincèrement, il faut que je t’emmène faire du shopping, mon beau, c'est dépassé tout cela. Tu viens te jeter sur son lit, comme s'il t’appartenait. Tu sais nous les filles, ont aiment les garçons bien habillés. Et tranchant l'air avec cette nonchallance peu commune, Samantha termine comme un coup de fusil. PAN ! Tu es plutôt boxer ou slip ?

oups:

Elle sent l'air s’alourdir. Elle lit à travers son hôte comme dans un livre. Les tensions font fuir les personnes, car personne n'aime les conflits, mais pas Samantha. Il y a quelque chose d'émoustillant, quelque chose qui fait bouillir son chaud. Coco aurait déjà prit la poudre d'escampette. Il n'aurait jamais pu soutenir le regard de celui qui ne voulait clairement de sa présence. Coco est un faible. Un peureux. Cependant, ce n'est pas lui qui est commande aujourd'hui et Samantha ne se laisse pas marcher sur les pieds. Surtout, quand on vient remettre en cause son existence. Son hôte lui balance sans douceur qu'il n'a rien d'une fille et ce genre de remarque la fait se dresser sur elle-même. Ses yeux sont volcaniques, prêt à déverser cette lave incandescente à travers son regard. Elle glisse une main dans son pantalon, jusqu'à découvrir sa toison pubienne, mais n'en montrera pas d'avantage car la voix de son interlocuteur l’interrompons. Ok, je sors d'ici. Elle se soulève du lit et va se mettre dans l'encadrement de la porte et reste là un instant avec un sourire de petite démone satisfaite. Mais, en attendant, tu n'as pas le droit de laisser ta porte fermée, tu sais où cas si tu voulais en finir ou autre, règle de la maison, donc je peux tout à fait de parler toute la journée d'où je me trouve. La main toujours dans le pantalon, elle ajoute. Et, déjà c'est pas ici que je suis une fille, mais là. Elle lève son autre main et la pose sur sa tempe. Ce corps ne reflète pas ce que je suis. Je ne suis que locatrice, mais je pense pas que tu puisses comprendre. Un doigt toujours sur la tempe, elle mine une exécution sommaire.
Bang !
Comme si l’extension de son doigt était une arme à feu. Sinon, tu as une petite copine ? Samantha n'abandonne pas. Jamais.